Organisation, management : évolution

Où en sommes-nous aujourd’hui?

Ce bref tour d’horizon de l’évolution de l’organisation du travail nous donne un aperçu de la façon dont l’homme appréhende son semblable pour obtenir le meilleur de lui dans le contexte de l’entreprise. On constate une recherche d’équilibre entre absence d’organisation et l’hyperorganisation. Ces 2 extrêmes étant l’une comme l’autre tout aussi délétères.

 

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Les étapes de l’évolution de l’organisation du travail

  1. La révolution industrielle anarchique, début 19ème
    Du début, jusqu’à la moitié du 19e siècle, en Europe et aux États-Unis, il y a un fort développement des industries minières, sidérurgiques et textiles. La croissance est énorme, il n’y a pas de temps consacré à l’organisation du travail. Les travailleurs se retrouvent donc dans des conditions d’hygiène et de sécurité tout à fait déplorables. La protection sociale est inexistante. Le management est plutôt de type despotique.
  2. La théorie de la division du travail, Etat Unis, Taylor début 20ème
    Il a lui-même évolué au sein d’une grosse entreprise dans la sidérurgie, il y constate la mauvaise gestion du personnel, observe qu’il y a des problèmes d’organisation. Il met en place l’organisation scientifique du travail (OST). Il analyse chaque tâche et cherche l’optimisation pour gagner en temps et en rentabilité. De nombreuses usines utilisent encore ces 5 grands principes de l’OST.
  • le déterminisme scientifique : tout doit être organisé, il faut qu’on puisse attribuer à chaque effet une cause pour pouvoir agir dessus.
  • la spécialisation : chaque tâche doit être bien séparée, les ouvriers sont spécialisés
  • l‘adéquation du matériel : il doit permettre à l’homme de travailler, produire avec le moins de fatigue possible.
  • la standardisation de la production avec des normes bien définies
  • la rémunération équitable : elle permet aux familles d’être davantage rémunérées, d’accéder à des conditions de vie acceptables.

3. Le mouvement des ressources humaines, MAYO début 20ème, Western Electric
Il met en évidence le fait que d’autres facteurs que le salaire interviennent sur la productivité : le mode de commandement, la sensation d’être reconnu, le sentiment d’appartenance au groupe. Aussi, pour lui les facteurs matériels sont moins importants. Fin des années 70, on assiste à l’élargissement des tâches et à leur enrichissement. 

4. Les théories scientifiques de base comportementale, 1/2 du 20ème siècle, Mac Grégor, & Herzberg.
Pour Mac Gregor :
– il existe deux théories du management : la théorie X qui considère les travailleurs comme peu ou pas motivés, avec un besoin d’être contrôlés et menacés et à l’inverse la théorie y, on y estime que la personne est motivée pour travailler, qu’elle aime les responsabilités. Mac Gregor considère que c’est ce type de management qui obtient le meilleur résultat.
 la démarche participative et la considération sont à recommander.

Ces notions ont été développées par Herzberg, il s’agit du courant socio-technique. Herzberg considère que c’est au niveau du contenu du travail que l’être humain peut éprouver de la satisfaction, répondre au besoin de s’accomplir, ce qui correspond au sommet de la pyramide de Maslow. Il prône le fait de donner une signification au travail en élevant la qualité de son contenu. Herzberg ne recommande pas la démarche participative, il attache peu d’importance à la communication.

Théories de Mac Gregor et Herzberg : piliers de base de la sociologie actuelle du travail.

5. Le développement des théories privilégiant le management participatif
Ces théories découlent des théorie de Mac Grégor. Pour LIPPIT et Ralph WHITE, il existe deux types de leadership :
* l’autocratique
* le démocratique
Tandis que Blake et Mouton font la distinction entre 5 types de chefs :
* laisser-faire
* autocratique
* assistante sociale
* compromis
* participatif
Pour Blake, Mouton, White, LIPPIT le patron idéal est le dirigeant participatif;

6. Les théoriciens de la qualité totale, DEMING, début 20ème et CROSBY
Ces théories, entre autres celles de Edward Deming, statisticien, né en 1900 bousculent les concepts Taylorien et sont très présentes dans les entreprises actuelles.

Deming est considéré comme fondateur du mouvement de la qualité.

La philosophie de base consiste à considérer le consommateur comme l’élément le plus important de la ligne de production. Il a introduit ce que les spécialistes qualité appelle « la roue de Deming » processus qui va continuellement vers l’amélioration. Une autre référence est CROSBY, dénonçant le coût élevé de la non qualité, de la rectification des erreurs.

7. Les tendances actuelles
La majorité des grandes entreprises axent (tendent d’axer) leur politique sociale sur :
– Le management participatif
– l’enrichissement des tâches
– la qualité totale
– la gestion des compétences